RESUME
Le Poète utilise ses esquisses, ses formules littéraires qui permettront d'apprendre la musique de l'âme apparemment sans connaître les solfèges des autres en donnant à chacun les échos inconnus immanquables.
Ailleurs et ici, dans notre temps, dans notre coeur, où "les phénomènes synchronistiques se comportent comme des hasards gorgés de sens" (Jung) nous distinguerons par l'intermédiaire de Richard Taillefer, que les fenêtres restèrent toujours ouvertes pour nos chéris car "C'est l'endroit du monde, où l'on voit le mieux tout le monde".
On peut parler de sa virtuosité d'écrire et de décrire les faits. Ces choses devant et derrière nous, en tâtonnant parfois les moindres coins de nos âmes et de nos amours et nous inviter simplement à utiliser, bien malgré nous, "la porte de service, avant qu'elle ne se ferme". Ce savoir-faire distinctif et étonnant se matérialise peu à peu, autour de la tour des mots tangibles et inusables. En cherchant un sens qui en apparence se trouve à l'extérieur de l'être humain, Richard Taillefer sait et donne dans ces poèmes en prose originaux ses réponses particulières aux questions ontologiques d'une manière où "Toute création n'a pas de sens discernable sans la conscience humaine qui la reflète, l'hypothèse du sens latente attribue à l'être humain une signification cosmogonique, une véritable 'raison d'être'" (Jung).
Richard Taillefer regarde ce monde comme un témoin atemporel mais il en reconnait toujours d'avance ses faiblesses et ses maux parce que "Je pense à ceux que j'aime et à tous ceux qui ont perdu l'essence même d'exister" et Tout peut être réinterrogé jusqu'aux réalités existentielles qui résultent d'un tel consensus.
Dans la contribution de nos âmes, Richard Taillefer écrit son "message in the bottle", cet élégie disco fulgurant du temps et de l'espace, où tout et tous, sont déjà configurés car "Nous ne sommes / Que matière des astres / Egarés dans l'éblouissement des nuits clandestines" parmi nos histoires fascinantes de cette tendre de la pénombre de "PoéVie Blues".
Marina Nicolaev
L'AUTEUR
Richard Taillefer, un poète débraillé
Né un 21 avril 1951 à Montmeyan, un petit village du haut Var, au pied des gorges du Verdon. 20 premières années à Marseille. Vit actuellement en Seine-et-Marne. Certificat d’étude primaire, un CAP d’ajusteur en poche, un BT en fonderie (moulage à vert)
« On n’échappe pas à la vocation de son nom ».
En 1972, trouve sa voie, pour 30 années à la SNCF comme conducteur de train au dépôt du Charolais situé à Paris. Retraite en 2001.
Quelques activités syndicales et de 1998 à 2014, trois mandats municipaux à la fonction de « maire adjoint délégué à la culture » dans la ville de Savigny-le-Temple en Seine-et-Marne.
En 1981, création d’une association en poésie et d’une revue « Poésimage » 34 numéros.
En juillet 2014, création avec quelques amis, du festival « Montmeyan en PoéVie »
106 pages - Livre broché - Tarif public : 13 euros.
13,00 €
Prix final, frais de port non compris
Frais de port offerts dans les pays suivants: Autres pays Réduire
Christophe Forgeot (jeudi, 01 mars 2018 19:32)
PoéVie Blues de Richard Taillefer. Editions Prem'Edit, 2015, 103 pages, 13€, ISBN 978-10-91321-41-9.
La poésie / la vie. Richard Taillefer écrit les deux. Elles ne font plus qu'un en lui. Comme Richard et
Taillefer ne font qu'un. Ce recueil, PoéVie, est un duo ; ou plutôt un ensemble de duos poétiques.
Déjà, un duo de danseurs, un homme et une femme dessinés par Marc Chenaye, sur la 1ère de
couverture. Puis en retournant le livre, sur la 4ème de couverture, un autre duo, puisque Richard
Taillefer y invite Marina Nicolaev pour une danse des mots : « Dans le continuum de nos âmes,
Richard Taillefer écrit son " message in the bottle ", cette élégie disco fulgurant du temps et de
l'espace […] ». On ouvre alors le livre et un autre duo apparaît, celui qu'évoque Marina Nicolaev :
Le temps et l'espace. La typographie-même est formée d'un binôme : les caractères romains et les
caractères italiques. Comme un couple de danseurs, le poème tourne sur lui-même, se déplace en
rythme, créé les pas de danse de « nos âmes », invente une chorégraphie dans laquelle la poésie et la
vie sont intimement liées par la voix / la voie du poète.
Dans la 1ère partie, Tendresse de la pénombre, s'expose une galerie de personnages, se suivent des
instants de vie, des hommages poétiques, des images existentialistes, une réminiscence des êtres
chers, une recherche du sens de la vie dans des poèmes en prose où l'écriture italique danse avec
l'écriture romaine : « J'attends désespérément, un vent venu d'ailleurs. Les yeux fermés, imagine du
bout de tes doigts, cet incendie qui se refuse à toi. // Nous ne sommes / Que matière des astres /
Egarés dans l'éblouissement des nuits clandestines » (p.28).
Dans la 2ème partie, Que sont devenus nos rêves d’oasis ? cette réminiscence s'ouvre à la nostalgie,
offrant un dialogue des corps et des voix, une conversation intérieure /extérieure dont l'auteur nous
fait l'écho : « J'allume ma pipe et médite sur mes maux. J'observe la vie qui passe emportant avec
elle son mystère des choses. j'en veux à la nuit trop brève, voici qu'un jour nouveau va poindre. A
qui parler du froid et du beau temps ? / Je m'appuie aux arbres / Pour écouter les sources // Et
confier à la brise / Quelques arpèges de guitare » (p.52).
Une troisième partie, Avant que LOU me mange, dévoile un partenaire de danse bien identifié. C'est
une langue / danse de rapprochement, où les mots / corps se touchent, se frottent : « Ma tête posée
sur le traversin du jour // Sujet immobile de vos désirs » (p.67). Les danseurs ne font plus seulement
que danser... Les corps font l'amour et leur voix, lettres italiques et romaines, se répondent toujours :
« Dans cet instant d'extrême abandon des corps // Pour réinventer un monde » (p.71).
La 4ème partie est annoncée, Nous sommes tous des sentinelles fautives (magnifique). C'est une
dernière danse avec d'autres personnages : André le SDF, Jean Boizot (jeune martyr de 1944), Jorge
Semprun, le poète Jean-Paul Klée, l'enfant Enzo et le propre frère de l'auteur. Les danseurs sentinelles de Richard Taillefer ne s'arrêteront jamais de danser, de l'intime à l'universel, sensibles,
vigilants, en guettant la lumière qui nourrit sa poésie et sa vie :
« L'orage ce soir s'est abattu.
Le long des rues désertées claquent les volets.
Seule brille la petite lumière d'une fenêtre » (p.93).
Christophe Forgeot
(Envoyé à la revue Phoenix 2017)
richardrf@hotmail.fr (lundi, 26 septembre 2016 09:51)
Poevie Blues. Note sur Babelio
ninoule6922 juin 2016
Poevie Blues de Richard Taillefer
Livres 4.00/5
Tout d'abord, merci à Babelio et à l'auteur qui au gré d'une opération Masse critique m'ont envoyé ce recueil.
Pour tout dire, je peine à définir cet ensemble d'écrits qui sont des poèmes, des cris du coeur, des aphorismes, qui prennent parfois des airs de haïkus.
Les textes sont courts mais paradoxalement leur lecture ne peut se faire rapidement. Ils s'imposent dans leur densité, dans leur opacité parfois, avec leur grande poésie, qui loin d'être ultra-romantique et mièvre témoigne en profondeur d'un travail de contemplation, d'introspection (pardon, ces mots-là ont l'air un peu technique, mais je n'en trouve pas d'autres). Ces PoéVies révèlent les questionnements très intimes de l'auteur.
C'est pourquoi la lecture de ce livre pourtant court m'a demandé de prendre le temps, soir après soir, page après page, paragraphe après paragraphe, d'appréhender tout l'univers tant langagier, littéraire que personnel de cet auteur.
A l'ouverture de cet opus, on se retrouve devant une oeuvre unique, quelque chose d'indéfinissable (j'insiste) mais surtout exigeante qui ne se laisse pas consommer vite fait. A notre époque consumériste à souhaits, c'est risqué en termes éditoriaux et c'est une véritable prouesse. Merci à Richard Taillefer, qu'on dit "poète débraillé" ( quelle belle image et formule !) . Merci mille fois.
Murielle Compère-Demarcy (mercredi, 17 février 2016 20:14)
PoéVie Blues, Richard Taillefer, éd. PREM’édit ; 2015.
On va ici prendre un verre, comme un certain Richard, et l’on se dit qu’il se fait tard, et que les gens, il ne conviendrait de les connaître que disponibles, à certaines heures pâles de la nuit… (Richard, Léo Ferré). Pas de jugement, pas de nostalgie négative dans le blues de cette PoéVie prise sur le vif dans la trame du quotidien, au pied levé de chaque aube qui se lève et qui éclaire le chemin d’une nouvelle route. Le poète roule la PoéVie, calé en mode évasion dans la trame d’un train sans enfer, plutôt de lumière, même si l’enfer est de ce monde, tiré au dam des hue et à dia veillant en chacun de nous par les exploiteurs de la misère. . Qui est cette autre voix qui dialogue avec le poète dans ce PoéVie Blues, insérant ses répliques sur le rail, les chemins de fer en italiques, de la page ? Tirant des aphorismes d’éclatante vérité.
Le poète marche seul, dans sa montagne, dans ce rien de vivant où nous demeurons provisoirement, au mitan des jours et de la nuit ; au milieu des fleurs. Regardant bien autour de lui : voyant loin. Fais(ant) la nique aux tyrans d’arc en ciel. Respirant, écoutant la vie, avec son chien, sa pipe de Cogolin, guettant le moindre bruit du vent. Exit le désespoir, exit l’indifférence, dans la tendresse d’une pénombre à l’oreille encore aux aguets d’un monde qui, jamais ne sortira indemne de ses lâchetés, de ses bassesses, jamais ne ressortira aguerri de ses stratagèmes et sacrilèges mais, que le poète observe, avec un peu de vin, un peu de rêve, le regard complice, au pied du grand sablier du temps, sous un ciel de traîne encore prêt de s’éveiller, quand l’accalmie de l’indifférence vient après l’orage, quand on ne vous demande rien / -écrit le poète avec la force de l’humour cynique- Qu’un peu d’indifférence ? Richard Taillefer est un poète de l’espoir, cet entre-deux situé dans le raccord du renoncement et d’une attente d’un avenir meilleur. On a toujours mal d’autre chose, comme ces papillons de nuit égarés en pleine lumière. Inquiétude si paisible du renoncement d’être pour celui qui ne sait pas hausser la tête. Le poète Taillefer attend un monde meilleur semé / planté dans un jardin traversé d’hommes entonnant un chant d’apothéose. Non pas chant d’apothéose d’une névrose collective, mais un chant d’apothéose distillé par le chœur parfumé, accordé, des roses.
partout.
Le poète écrit et crie ces PoéVie-blues dans les lames et les ressacs de la révolte marqués par les stigmates de la vie ordinaire. Le poète gueule sa douleur, impuissante, lui qui porte à corps et à cri, à perte de nuit et d’horizon, à son corps défendant, la douleur d’un être aimé, d’un être proche, d’un être cher (…) J’ai la peur au ventre. J’ai mal de son mal être. On emporte tous ses remords avec soi. J’aurais dû, je n’ai pas pu… Combien de tonnes d’amour à revendre jamais données. Ensemble, on rêvait, vers des îles bien fraîches. / souffrir n’est pas manquer d’encre. (p.17). Il faut lire ces passages, empli d’amour et ne manquant pas d’encre.
Et écrivant, nous booste la machine-corps et de l’esprit, plein feu brûlant la détresse et d’appels de signes aux lèvres, pour tenter d’adoucir par le feu inoffensif et réchauffant des mots, les brûlures vives. Ainsi ces textes de « Nous sommes tous des sentinelles fautives » dont il faudrait diffuser le beau titre pour le marteler dans l’air et la pierre, la terre et sur les édifices les stations de notre voyage journalier. « Nous sommes tous des sentinelles fautives »… fautives de ne rien vouloir faire, de/contre ce quotidien à bout de souffle. De ne rien vouloir voir de ces vies défaites au pied de chez soi, de ces sans-abris de la misère laissés-pour-compte et, pour Qui ? Et, pour quoi ?
Le poète Richard Taillefer roule aussi la PoéVie, en conduisant la locomotive des mots pour montrer / dénoncer ce train de l’enfer, celui de la Misère encore en bas de chez soi au XXIème siècle, avec le ciel pour seule couverture.
Le poète écrit par le train-tram-rails déroulé d’un PoéVie Blues qui, pour le coup, nous remet sur le rail. De la vie. De la poésie. De la PoéVie.
invitant à cet heureux voyage dans le lointain que l’on ressent / que l’on rêve si proche lorsque l’on se laisse emporter par un Poévie Blues extra et qui nous fait du bien. Ce livre sera un excellent compagnon de voyages.
© Murielle Compère-Demarcy
Journal feuille de Savigny (jeudi, 12 novembre 2015 08:41)
http://fr.calameo.com/read/0019037489762e52d4ea0
La feuille de savigny / numéro 376 / novembre 2015
une vie à savigny
Richard Taillefer poète des temps modernes...
Patricia Laranco (mercredi, 11 novembre 2015 17:22)
Lecture (poésie française) : Richard TAILLEFER, "POEVIE BLUES", éditions Prem’Edit, 2015. Note parue dans la revue « Larencore »
Oui, Richard TAILLEFER a raison :
« Ecrire
C’est un coup de poing
Qui cogne à la mâchoire des morts-vivants
Un soleil qui gicle de partout
Une blessure
Oubliée entre les pages »
D’où, sans doute, ce recueil qui porte admirablement son nom ainsi que sa couverture, d’un bleu très sombre : « PoéVie Blues ».
Une centaine de pages, quatre chapitres (Tendresse dans la pénombre ; Que sont devenus nos rêves d’oasis ? ; « Avant que LOU me mange » et Nous sommes tous des sentinelles fautives), une alternance de textes de prose poétique et de poèmes en général courts…on retrouve là la sobriété pudique et la densité qui caractérisent cet écrivain profond, doublé d’un homme de plein cœur, mais sur un mode, me semble-t-il, nettement plus grave, plus fataliste et plus pessimiste.
Si le poète engagé, l’homme sensible et attentif à l’ensemble de l’univers qui le baigne sommeillent toujours, on sent au détour de ces pages à la saveur fortement « automnale », tout le poids de la distanciation, de la détresse face à ce temps nouveau qui nous dépasse, de l’infini (Que d’étoiles sans fin / Pour tant d’espaces vides), de l’indifférence humaine, des absences qui, au fil du temps, se sont creusées, de La fatigue des os qui tous, nous laisse un peu sans ressort, d’une sorte de résignation teintée d’un certain nihilisme.
La solitude, l’absurdité (au sens sartrien) s’abattent sur nous – ou bien plutôt s’infiltrent en nous d’une façon insidieuse mais non moins prenante, comme le font les brumes tièdes, feutrées, en demi-teintes de l’été indien. Pas d’enfer pour aller voir si j’y suis…On ne fait qu’attendre…[…] Egaré dans l’opacité du réel, la […]peau […] Surface sensible / Sous la menace d’un essaim de guêpes.
Le ton de ce recueil est triste.
La seule consolation, dans tout cet amas de lucidités, de déceptions, d’inquiétudes et de pertes est – et demeure- cependant L’extase du poète.
De ces vers (et non-vers), on retire un sentiment de retrait pour cause de lassitude.
Le balancement (l’hésitation ?) entre le « Carpe diem » contemplatif et une forme discrète, mais suintante de désespoir existentiel est omniprésent. De sorte que l’émotion se met à nous serrer, à nous tordre la gorge.
Poète jusqu’au bout des ongles et jusqu’à la racine des cheveux, Richard Taillefer est resté l’étranger, l’être à part, le semi-philosophe sans aucune prétention, mais riche de sincérité comme d’instinct qu’il fut toujours. Il s’enfonce à présent dans sa retraite, dans son retrait pensif, dans ses soupirs lancinants et pudiques.
S’immerger dans l’instant – plein à craquer de choses et de joies vraies, simples, minimes et d’autant plus précieuses, ou sentir approcher, à pas de loup inexorables, la nuit et le vide qui nous guettent tous ? Il ne le sait. Il est trop humble, et trop conscient de certaines données, pour prétendre savoir. Dans ces conditions, il ne peut que dire Je […] passe le témoin.
Richard Taillefer se définit lui-même comme un poète débraillé. Pour ma part, j’y ajouterai volontiers « poète désabusé ». Le/la poète seraient-ils « bluesy » par essence, par nature même ?
Il faut en tout cas saluer ce langage attachant et accessible à tous, qui sait tellement bien dire ce qu’il a à dire, en faisant bellement mouche.
Patricia. Laranco.
Jacques Morin. "Jacmo" (samedi, 07 novembre 2015 19:01)
Note pour le prochain n° de Décharge : Richard Taillefer : POÉVIE BLUES (Premédit)
Le personnage central de cet ensemble composé de quatre parties, c’est lui, Richard Taillefer, avec sa pipe au bec (esclave cardiaque des voluptés malignes qui me rongent le corps) et sa légendaire mélancolie au cœur. Ça commence par une lettre qu’il s’adresse à lui-même : Ces rêves impossibles que nous cherchons en vain. Tu as beau t’apitoyer sur toi-même, je n’y vois pas de larmes. Dialogue intérieur entre les caractères romains et italiques. Il possède le recul, avec le retrait de son village perché dans le haut Var, où il est né, pas loin de la place centrale, d’où il mesure la campagne environnante et le monde par-delà l’horizon proche. Tous ses textes ou poèmes sont autant de réflexions mâchées par l’observateur nonchalant et farouche qui se poste et guette la course du jour et la marche des proches. Il interroge sans cesse, et n’obtient pas la moindre réponse. Ce rien de vivant où nous demeurons provisoirement. Son socle demeure le végétal où il s’appuie, la nature qui en fait un arbre planté au milieu de la montagne. Sa quête demeure ontologique : Je n’ai d’autre remède que de vivre. Je n’ai pas d’autre alibi. Ses pensées naviguent entre la raison profonde de l’existence et toutes les émotions qui l’assaillent en son for intérieur. Les utopies, les rêves demeurent au cœur, alors que l’âge en fait de vieilles lunes. Ne me demandez pas ce que je cherche. Une des portes de sortie demeure l’amour : le mystère de la chair bouleversée… même si elle peut être considérée comme une porte de service. A force de vouloir raidir sa conscience jusqu’à la pureté, on demeure toujours en-deçà d’une vérité inaccessible : Nous sommes tous des sentinelles fautives. Richard Taillefer ne se fait pas de cadeau : Ma vie se résume à d’émouvantes banalités sommaires, qualifiant même ses poèmes de « débraillés » ; en réalité, son exigence s’allie à sa sensibilité pour sonder inlassablement richesse et générosité en soi et à travers l’univers.
Patricia Laranco (vendredi, 09 octobre 2015 16:38)
je suis en pleine lecture de ton beau recueil de "PoéVie", et je me régale.
Eric Dubois (mercredi, 23 septembre 2015 08:55)
C'est excellent, c'est le meilleur livre de Richard Taillefer ! Il y a dedans beaucoup de pâte humaine. Derrière les mots, on sent la présence de l'auteur, une présence avec ses fêlures et ses soleils, une présence offerte au monde et compatissante. Bravo !
Marina Nicolaev (samedi, 12 septembre 2015 08:44)
La Poésie c'est de « se réveiller la nuit et habituer ses yeux à la pénombre » des âmes.
Pour exprimer son âme, on n'a que son livre.
En paraphrasant Nietzsche, "Dans le véritable amour, c'est l'âme qui enveloppe le livre".
Richard Taillefer "pense à ceux que j'aime et à tous ceux qui ont perdu l'essence même d'exister" dans la pénombre de "PoéVie Blues".
Murielle Compère-Demarcy (samedi, 12 septembre 2015 03:30)
Félicitations. Avec PoéVie Blues, on se sent moins seul.
André Clavelle (mercredi, 09 septembre 2015 14:23)
Un beau livre. De la poésie à hauteur d'homme et qui voit loin.
Richard Taillefer (mercredi, 09 septembre 2015 09:06)
Danielle Yung Damesin Très belle couverture, pour un contenu fait d'ombre et de lumière
Mimi Memette (jeudi, 20 août 2015 08:05)
J'aime beaucoup la poésie de Richard Taillefer. Voilà, c'est dit
Jean-louis Riguet (jeudi, 20 août 2015 07:49)
Il ne s’agit pas d’un coup d’essai de l’auteur. Depuis 1977, la production est régulière ; que ce soit en recueil ou en revue. Richard Taillefer est un créatif, un créateur, un organisateur. Il est un passeur d’idées, de mots, de rêves. La poésie est une arme au service de son combat.
Ses poèmes en prose poussent à la réflexion, source de conviction, qui nous entraîne toujours un peu plus loin. Même si, à priori, nous ne sommes pas d’accord, quelque chose, un mot, une expression, un regard, nous pousse à avancer dans les sentiments, les visions, les perceptions, et aussi certaines réalités.
Il y a de la tendresse chez ce poète. Il surmonte ses maux et ses faiblesses et se transforme en témoin. Il construit, à coup de mots et d’expressions, son message. Avec un soin tout particulier, à rester pendant des heures à peaufiner un rythme, une sonorité, un ordre, jusqu’à la perfection, Sa perfection.
Il nous cogne, il nous caresse, il nous cabosse. Il nous fait mal, il nous fait du bien, il nous rafistole.
Sûrement qu’il trouve son inspiration dans son éternelle pipe de Cogolin, peut-être facturée par Charles Courrieu, Maître Pipier, lui-même. Le poète s’accroche à elle comme à une bouée. Une autre source d’inspiration est sans contexte sa moustache qui lui sert de GPS pour ses poèmes tout autant qu’elle lui a rendu des services lorsqu’il conduisait des trains qui ne s’arrêtaient pas à toutes les gares desservies.
Poévie Blues est un cri, une blessure, une déchirure. Des souvenirs aussi. Il n’oublie pas sa mère, Tante Chaline, Julie, Fabian, Réginald, Jean, André, Yves, Jacques, Pierre, Claude et tant d’autres. N’ayez crainte mes amis, sa mémoire est intacte. Il ne vous oublie pas. Il vous poétise.
Il est préférable de lire par soi-même ce recueil. Plutôt que mes élucubrations !
Jean-Louis Riguet
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Gabrielle (mardi, 18 août 2015 13:43)
Je te remercie, Richard, pour cette lecture, c'est beau. D'un recueil à l'autre (de ceux que j'ai lus) on retrouve des thèmes et des vers comme une continuité de ta pensée . Jusqu'ici on avançait dans ton pas, on marchait entre nature et rencontres, environné de tes mots mesurés . Cette fois une digue a lâché, nous emportant dans les remous de la vie. C'est très fort, tout en émotions, parfois inachevé comme s'il fallait marcher encore, s'arrêter, songer encore avant d'exprimer quelques bribes d'une réflexion plus âpre . Plus tard... En s'appuyant sur ce qui est déjà dit. Dans une belle maîtrise des expressions. Magnifique vraiment. Une poésie de la vie, de celles qui se relisent parce qu'on s'y cherche aussi, on s'y retrouve. Incontournable.