LA BOUTIQUE


Ce petit trou d'air au fond de la poche - Richard Taillefer

RESUME

 

Terre de vent et de soleil, la Provence, my Provença, vit avec lou mistrau. Au départ, c’est toujours la même chose. Ce petit trou d’air au fond de la poche. La page blanche. Les fragments d’une vie en quinconce. On sniffe les flots dorés d’un chaos inéducable. On se raccroche à ce reste de café dans la tasse.

Il y a la peur des mots qui font mal. Peur de ce labyrinthe qui nous engloutit jusqu’à la moelle. Il faut cogner, cogner toujours plus fort pour ingurgiter cette colère carnivore.

L’auteur au fil des pages nous ouvre ses « graffitis du cœur », ses « Poetry Reading On the road ».

 

Il est toujours si lointain le bruit des autres. 

 

L'AUTEUR

 

Richard Taillefer, un poète débraillé

Né un 21 avril 1951 à Montmeyan, un petit village du haut Var, au pied des gorges du Verdon. 20 premières années à Marseille. Vit actuellement en Seine-et-Marne. Certificat d’étude primaire, un CAP d’ajusteur en poche, un BT en fonderie (moulage à vert)

« On n’échappe pas à la vocation de son nom ».

En 1972, trouve sa voie, pour 30 années à la SNCF comme conducteur de train au dépôt du Charolais situé à Paris. Retraite en 2001.

Quelques activités syndicales et de 1998 à 2014, trois mandats municipaux à la fonction de « maire adjoint délégué à la culture » dans la ville de Savigny-le-Temple en Seine-et-Marne.

En 1981, création d’une association en poésie et d’une revue « Poésimage » 34 numéros.

En juillet 2014, création avec quelques amis, du festival « Montmeyan en PoéVie »

 

 

98 pages - Livre broché - Tarif public : 12 euros. 

12,00 €

  • 0,14 kg
  • malheureusement en rupture de stock

Commentaires: 7
  • #7

    Gilbert Renouf (jeudi, 01 mars 2018 19:35)

    Richard Taillefer
    Ce petit trou d’air au fond de la poche
    Gilbert Renouf note de lecture publiée dans la "La lettre sous le bruit"

    Ce petit trou d’air au fond de la poche, c’est celui par lequel passent les souvenirs, les êtres chers présents ou disparus.
    « Le temps qui passe n’efface pas tout » et ce qui demeure ne doit pas faire renoncer au voyage, en attendant que s’annonce le printemps. Il y a beaucoup d’amour dans ce livre, il n’est même sans doute que cela, que cela et donc tout. Ces poèmes et proses poétiques poursuivent sans cesse l’amour de l’autre, l’amour pour l’autre, si loin semble-t-il se tenir. Il y a les douleurs, posées pudiquement comme des appels : Qui m’adressera une ultime missive/À travers les nuages ?. Il y a la figure du père pour clore le livre par un hommage à celui qui « est le dernier grand témoin de ce que je fus avant d’être ». Aussi de la pensée métaphysique où l’on croisera en passant le fantôme de Pessoa.
    Et parfois ne nous accompagne plus que « ce reste de café dans la tasse » ou se lisent les;effondrements et s’entendent les bruits de la rue qui ramènent à l’aimée.

    « Le temps qui passe n’efface pas tout
    Ni l’empreinte de tes griffes sur ma peau
    Ni ce goût salé de tes lèvres sur les miennes »

    Gilbert Renouf

  • #6

    Dominique Masse (dimanche, 10 décembre 2017 11:19)

    Ces petits commentaires sur ton nouveau recueil que j'ai apprécié: Textes plus sombres d'un homme blessé, désillusionné, des mots de chair avec des vérités exposées au grand air de la poésie. Une prose qui se conclue par des haïkus, le part des anges qui sort du tonneau des mots, haïkus sur le mélancolie, sur une société déliquescente, sur des interrogations mystiques à se demander où est l'issue de cette aporie métaphysique que sont nos destins. Parfois ça claque comme un fouet mais la caresse n'est pas loin avec ton pays sudiste qui suscite l'appétit et la joie se fait plus claire et chaude en faisant saliver la phrase. Ce petit trou d'air au fond de ma tête, déjà !! aller, à ton stylo, on attend la suite...
    Dominique Masse

  • #5

    Alexandrine Gal (mardi, 07 novembre 2017 07:44)

    Richard Taillefer et son "Ce petit trou d air au fond de la poche", de si beaux textes que chacun de nous pourrait s'y reconnaître ; en lisant on y entendrait presque l'accent prononcé du Sud de Richard et le chant des cigales qui nous transporte... très sympa à recommander dans toutes les chaumières à l arrivée de l automne pour se réchauffer corps et esprit �

  • #4

    Jacmo (mardi, 10 octobre 2017 15:49)

    Richard Taillefer/Ce petit trou d'air au fond de la poche/ Prem'édit . Note de Jacmo dans le N° 175 de la revue décharge
    Richard Taillefer : CE PETIT TROU D’AIR AU FOND DE LA POCHE (Premédit)
    Richard Taillefer donne assez régulièrement un recueil, tous les deux ans environ. Son nouvel ensemble est composé de sept suites où l’on retrouve chaque fois le conteur qui narre d’abord en prose avant de finir chaque page avec le poète en vers. Richard Taillefer inscrit de longue date son œuvre aussi bien dans ses racines haut-varoises, dont certains mots en provençal attestent, et les souvenirs gravés dans sa mémoire vive, avec une inspiration innée concernant la nature entre la campagne et la montagne, Un vent léger s’infiltre sous la porte / Je pense à ceux que j’aime / Qui n’ont plus de visage / Ni de nom ou dans une réflexion plus abstraite où les interrogations sur l’origine et l’espace foisonnent On me reconnut / Pour celui que je n’étais pas / Je n’ai pas démenti Il semble cependant conclure : Je crois au corps bien plus qu’à l’âme Le poète écrit son recueil comme un journal, avec une pointe de lyrisme qui lui est bien propre et reconnaissable, et il a beau dire : Comment avoir le moindre sentiment si tout ne me rattache à rien, on devine bien que toute sa poésie demeure une question d’émotion en symbiose avec le reste du monde et les siens. S’endormir seul / Allonge la longueur des nuits
    12 €. www.premedit.net Couverture : Marc Prialnic.

  • #3

    Feuille de Savigny-le-Temple (vendredi, 28 juillet 2017 07:30)

    savigny en histoire(s) 17
    Maire-adjoint de la ville délégué à la culture de 2001 à
    2014, Richard Taillefer a définitivement remisé son
    écharpe tricolore mais n'a absolument rien perdu de
    sa verve poétique. Bien au contraire ! Enfant de Montmeyan, dans
    le Var, le « Provenço-Savignien » publie aujourd'hui son 11e recueil
    intitulé Ce petit trou d'air au fond de la poche. Un titre en clin d’œil
    aux poches de pantalon de l’auteur, inlassablement usées par ses
    fidèles pipes de Cogolin : « Ce petit trou d’air représente tout ce
    que l’on perd, les clés, les pièces de monnaie, tout autant que ce
    qui remonte : l’air, les souvenirs, les absents. » Cela résume bien
    l’esprit de notre poète « débraillé », ce bâfreur des mots, toujours
    prompt à trouver l’équilibre, malgré des figures poétiques toujours
    inattendues mais jamais accidentelles. L’effet et la rythmique
    en attestent à chaque page, tout est délicatement choisi, cogité.
    L’intéressé confirme, en nous distillant négligemment l’un de ses
    secrets de fabrication : « Le rythme, le souffle... c’est très infime le
    moment où on est là où l’on doit arriver ».
    Extrait de Ce petit trou d’air au fond de la poche :
    Les années qui viennent seront avant tout, des années de poètes
    anonymes et “casqués“. En vain et contre tous les “bâtisseurs de
    ruines“, viendront les mots qui nous préservent. “Vous n’aurez pas
    ma haine“ mais des milliers de graffitis sauvages, de « PoéVie »
    clandestines.
    + d’infos : Ce petit trou d’air au fond de la poche, éd. Prem’Edit
    www.prem-edit.com et richardrf@hotmail.fr

  • #2

    Patricia Laranco (lundi, 24 juillet 2017 19:25)

    Lecture (poésie française) : Richard TAILLEFER, "CE PETIT TROU D’AIR AU FOND DE LA POCHE", éditions Prem’édit, 2017. Par Patricia Laranco
    La splendide couverture sombre de ce recueil de près de 100 pages reflète bien sa nature. Avec cette nouvelle œuvre, où chaque texte reste fidèle au style « tailleferrien » fait d’une combinaison de prose et de vers libres, le poète-philosophe nous offre un livre grave, aux allures de bilan.
    Empathique et toujours en retrait, désabusé et cependant toujours porteur de tant d’espérance, résigné et cependant immensément interrogatif (Devant toutes ces choses faut-il se contenter d’exister ? ; Peut-être vaut-il mieux / Vivre sans rien savoir / Mourir sans comprendre), inquiet qui pourtant sait s’abandonner aux menus mais denses bien-être du « carpe diem », Richard se décrit comme un homme qui, à présent, chemine vers le soleil couchant.
    Voilà qui, sans doute, exacerbe encore son énorme attention aux choses qui l’environnent, de même que sa conscience aiguë d’ambiguïté de l’univers, cette forêt de paradoxes.
    Quelle est la nature de la réalité ? Dire simplement ces choses si complexes est-il seulement envisageable ?
    Quid de cette Tranquille turbulence que cette sensation d’être ou pas. ?
    Malgré sa lassitude, sa solitude, Richard continue de chercher. Il peut tout aussi bien vous parler du péril que représentent les soubresauts xénophobes qui agitent le monde occidental ou de la tragédie des réfugiés en provenance du Tiers-Monde que des charmes de son village, de sa Provence qu’il aime avec enracinement, avec chaleur. Bien que contemplatif, distancié, il ne cède pas à l’indifférence. Tout l’interpelle et néanmoins il ne se laisse submerger par rien. Même pas par le sentiment de manque, de perte, de fragilité qui demeure très présent dans son écriture.
    Que savez-vous […] ? s’interpelle-t-il lui-même. Nous interpelle-t-il.
    Lui, au moins, sait que Le réel / Est plus invraisemblable / Qu’une métaphore hasardeuse.
    L’humble Richard, l’homme (le sage, devrait-on dire) qui n’attend plus rien et qui […] apprend à passer (quelle expression magnifique !) apprivoise son propre mal-être : Ce que je crois savoir est toujours si différent de ce qui est. Lourd de pensées muettes, il connait l’opacité de l’inexprimable, de l’incommunicable, de l’inaccessible, et « fait avec ».
    Il fait défiler les souvenirs, les évocations relatives à sa vie et à sa routine (et c’est en cela que ce recueil constitue, aussi, un livre très personnel) d’oiseau solitaire qui aime les autres, mais avec une pudeur touchante. Il célèbre Ce bref petit instant d’immortalité fugitive qui, au fond, peut-être, résume tout le reste.
    Un livre souvent poignant qui a de quoi nous laisser pensifs, nous faire réfléchir.
    P. Laranco.

  • #1

    Richard Taillefer (mardi, 30 mai 2017 15:05)

    Le titre du livre est une interrogation sauf si l’on sait que Richard Taillefer est un fumeur de pipe, un fumeur de pipes de Cogolin, et qu’il a l’habitude de les stocker dans ses poches, de sorte qu’au bout d’un certain temps un trou se forme. Pour beaucoup, ce serait un drame, mais pour le poète débraillé c’est une aubaine, car de ce trou s’échappent des mots qu’il taraude longtemps pour en faire de la PoéVie. Ce livre n’échappe pas à la règle. Comme un vigneron qui élève les cépages et les assemble pour en faire une excellente cuvée, l’auteur façonne ses idées avec des mots improbables, du moins dans leur assemblage.
    La Provence lui tortille le cerveau, elle transparaît à chaque page. L’on sent bien qu’elle est importante pour lui, que sans elle le poète ne « PoéVierait » pas ; elle est comme une terre dont le creuset inonde la mémoire pour rejaillir en mots du fond de ses entrailles.
    Richard articule son propos dans sept parties comportant chacune neuf chapitres. La composition de chaque chapitre est identique d’un bout à l’autre du recueil. Tout d’abord un ou plusieurs paragraphes en prose poétique, puis un ou plusieurs vers, enfin des vers en italiques. Les titres de chaque chapitre sont évocateurs :

    Ne renonce jamais à ton voyage

    Là où le vent jamais ne s’apaise

    Chemins perdus de nos forêts lointaines

    Je veux par-delà le ciel

    Le temps qui passe n’efface pas tout

    Qui annoncera le retour du printemps

    Sentiers escarpés de mon enfance

    Chaque évocation est profonde et nous entraîne, si l’on prend la peine de s’arrêter un peu sur le texte, vers des montagnes de poésie qui nous remuent et parfois nous dérangent. Les textes sont beaux, bien écrits, émouvants, certains font mal comme une colère. L’on sent bien que le poète débraillé sait cogner et cogne quand il le faut. C’est quoi toute cette souffrance intérieure qui vient de loin et qui sort au fil des mots, des pages ? Parfois, une déchirure explose, cela ne dure pas, mais l’explosion a eu lieu.
    On ressent tout le travail qu’il y a derrière. On entend le vécu dans ces lignes magiques, ce ne sont pas des remords dont il a sa conscience plein les poches.
    Ainsi, l’auteur nous interroge :
    « portes et fenêtres closes, tu montres du doigt, cet autre qui pourtant te ressemble« .
    Il nous interpelle « ne laisse pas vide, la main qui se tend »
    Il nous plonge dans la réflexion
    « Près des charniers absurdes
    Des squelettes de ce qui fut
    Hier encore des hommes
    Font taches blanches

    Lorsque l’horreur n’a plus de nom
    Qui peut encore la décrire ? ».

    Et encore :
    « Ce grand trou noir inaudible,
    Qui contient tout l’univers
    Et ton sourire du matin. »

    Je pourrai continuer ainsi car des mots, des images, des émotions de PoéVie il y en a à toutes les pages.
    Jean-Louis Riguet

    .

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